L’Empereur, c’est moi d’Hugo Horiot

Age : 15 ans et +
Éditeur :  L’Iconoclaste (2013)
210 pages

Note : 4 out of 5 stars

Julien est autiste asperger mais Hugo a décidé de le combattre. A travers des souvenirs et des instantanés, Hugo Horiot nous raconte comment il a « tué » Julien pour devenir aujourd’hui comédien et réalisateur.

A l’heure d’aujourd’hui beaucoup de personnes pensent qu’on ne peut pas vaincre l’autisme de type asperger. Hugo Horiot, âgé aujourd’hui de trente ans, veut nous montrer dans L’Empereur c’est moi, cette autobiographie écrite en un mois, sur le vif, qu’il y a toujours des exceptions.
C’est son histoire qu’il nous livre, ses souvenirs qu’ils nous racontent avec beaucoup de détails. Une plongée au sein même de la pensée d’un autiste, loin de tout ce qu’un auteur de romans pourrait imaginer. C’est sans doute ça qui fait tout l’intérêt de L’Empereur c’est moi, car il n’y a dans ce livre aucune part de fiction mais bien les souvenirs et l’histoire d’Hugo/Julien vu par lui-même. C’est ce qui fait de ce livre un livre fascinant et très intéressant.
Ainsi, dans L’Empereur c’est moi, Hugo Horiot raconte comment il est devenu Hugo en tuant Julien, son premier prénom. Il nous raconte son quotidien, à quatre, sept, douze ans et aujourd’hui. Il nous livre son regard sur son autisme et il explique comment, à sa manière et grâce au soutien de sa mère (Françoise Lefèvre, elle même auteur et notammant d’un livre consacré à l’autisme de son enfant : Le Petit Prince cannibale, prix Goncourt des lycéens en 1990…) il a réussi à devenir l’homme qu’il est aujourd’hui, triomphant de la bulle dans laquelle l’autisme asperger peut plonger.
En plus d’écrire un très beau témoignage, Hugo Horiot à un style d’écriture saisissant et bien maîtrisé. Les phrases sont courtes, un peu abruptes, comme les mots et les pensées viennent dans sa tête et s’entrechoquent. Les chapitres sont brefs : des instantanés par-ci, par là. Une écriture vraiment travaillée qui a son propre caractère.
L’Empereur c’est moi est une autobiographie qu’on lit d’un coup, avec intérêt et admiration pour Hugo. Un livre touchant et bien écrit, par ailleurs.

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