Age : 15 ans et +
Éditeur : Nathan
370 pages
Note :
Dans un monde recouvert de glace suite à une crise climatique, chacun survit péniblement au froid, et les programmes de téléréalité de Snowglobe sont devenus la seule distraction pour des milliers de gens: sous son dôme au climat protégé, les caméras montrent une vie de rêve à tous ceux qui n’y ont pas accès.
À 16 ans, Chobahm ferait tout pour rejoindre Snowglobe. Or voilà que la plus grande directrice de programmes vient frapper à sa porte: elle doit remplacer au pied levé une actrice-star à qui elle ressemble comme deux gouttes d’eau et qui, malgré sa vie parfaite et glamour, vient de se suicider.
Que cachent les apparences de Snowglobe?
Cela faisait un moment que je n’avais pas plongé dans une dystopie et le résumé de Snowglobe a tout de suite éveillé ma curiosité. Imaginez une Terre figée dans la glace à cause du changement climatique, et un îlot paradisiaque, Snowglobe, où tout est sous l’œil des caméras. Dans ce monde dystopique, être résident de Snowglobe signifie être acteur dans une immense télé-réalité ou réalisateur des différentes séries qui passionnent le reste de l’humanité, 24h sur 24, 7 jours sur 7….
La première partie du roman est captivante. On y découvre comment le changement climatique a transformé la planète en un désert glacé et les rouages complexes de Snowglobe. L’univers imaginé par Soyung Park est à la fois glaçant et fascinant. Ce système, qui pousse à une mise en scène permanente de soi, m’a d’ailleurs fait penser aux réseaux sociaux d’aujourd’hui, mais en version extrême. Dans ce monde là, pas de place pour l’intimité.
L’intrigue prend ensuite de la vitesse, avec une seconde partie riche en rebondissements. Je n’avais d’ailleurs pas vu venir le principal retournement de situation qui compose cette partie…
Mais là où Snowglobe me laisse plus dubitative, c’est dans sa fin. Le récit s’achève en effet de façon précipitée, presque bâclée, alors qu’il aurait mérité une conclusion plus aboutie et marquante. Au cours de ma lecture j’ai compris qu’il s’agissait d’un tome 1 ( la couverture ne l’indique pas mais le livre se conclut par « à suivre ») or l’histoire semble avoir été conçue comme un one-shot puisque le livre peut très bien se lire en se terminant ainsi. Cette ambivalence me laisse perplexe et je me demande ce que l’autrice racontera dans le second tome ( Snowglobe sera une duologie). En outre, cette conclusion est pour moi très rapide, très « facile » et peu « spectaculaire ». Dommage.
Autre petite faiblesse de cette lecture : les personnages. Ils souffrent ainsi d’un déséquilibre dans leur traitement. Chobahm, l’héroïne, est le seul personnage vraiment approfondi, tandis que les motivations des autres restent floues à mon goût, pas assez développées ou stéréotypées.
Malgré ces quelques faiblesses, Snowglobe est un roman prenant.