Age : 12 – 15 ans
Éditeur : L’Ecole des loisirs ( 2024 )
270 pages
Note :
En atteignant la finale d’un célèbre jeu en ligne, Alex va découvrir les coulisses des nouvelles technologies : les méthodes de manipulation utilisées par les géants du web et les risques d’addiction.
Après avoir exploré les rouages de la télé-réalité, la célébrité qui en découle et l’emballement des réseaux sociaux dans La Pyramide des besoins humains, Caroline Solé retourne, avec son roman NEB, dans les coulisses du monde numérique. Ainsi, le lecteur fait il la connaissance d’Alex qui comme beaucoup de jeunes passe des heures sur NEB, un nouveau jeu en ligne au succès planétaire. Mais lorsque le jeu est piraté, Alex découvre les intentions de ces pirates : révéler au grand public ce que deviennent les multiples données personnelles collectées au fur et à mesure du temps passé sur le jeu.
En tant que professeur-documentaliste je ne pouvais être qu’interpellée par NEB car le roman de Caroline Solé aborde un des sujets phares de la formation que je dispense à mes élèves sur l’usage d’Internet : l’identité numérique et la collecte des données personnelles. A travers ce roman riche en rebondissements qui nous invite à suivre le parcours d’Alex dans un jeu en ligne populaire et sa rencontre avec des pirates d’un genre un peu particulier, c’est finalement tout mon cours qui trouve un écho avec cette lecture.
Sans blâmer le lecteur – consommateur de ces jeux et services en ligne, Caroline Solé nous invite surtout à réfléchir à ce qui nous rend addict aux jeux en ligne/aux réseaux sociaux ( comment ne pas faire le parallèle entre NEB et Fortnite au demeurant…) et ce que deviennent les informations partagées au fil du temps sur ces plateformes.
La solitude d’Alex et sa relation avec son père sont aussi assez emblématiques d’une génération qui se réfugie parfois dans le numérique pour oublier les tracas du quotidien, de l’école ou simplement ( comme dirait mes élèves ) ne pas s’ennuyer.
La solitude d’Alex et sa relation avec son père sont aussi assez emblématiques d’une génération qui se réfugie parfois dans le numérique pour oublier les tracas du quotidien, de l’école ou simplement ( comme dirait mes élèves ) ne pas s’ennuyer.
Les illustrations de Gaya Wisniewski, en noir et blanc, sombres et oppressantes pour la plupart, donnent à NEB une ambiance graphique singulière qui va de pair avec le sujet du roman.