Welcome back, Alice de Shuzo Oshimi

Age :  15 ans et +
Éditeur :  Pika ( 2024 )
210 pages

Note : 2.5 out of 5 stars

Seijin Gesui est un jeune mangaka amateur. Il partage son temps entre l’écriture et le dessin de ses œuvres, et son petit boulot de livreur de journaux. De nature introvertie, ses journées se suivent et se ressemblent jusqu’à la visite d’une fan du nom de Megumi Saitô. Subjuguée par l’un de ses mangas, elle tenait absolument à faire sa rencontre. L’histoire serait simple s’il ne s’agissait que d’une simple groupie, mais Seijin découvre rapidement que vivre est un combat de tous les jours pour Megumi…

Série en 7 tomes, Welcome Back, Alice est un manga sur thème de la sexualité et de l’identité. Cette critique est basée sur le premier tome paru au moment où je rédige ma chronique. Il est à destination d’un public averti ( lycéens minimum ) car il contient des scènes explicites de sexualité et des violences psychologiques.
On suit trois adolescents qui formaient un trio amical solide au collège, et qui a été mis à rude épreuve par la naissance de leurs premiers sentiments amoureux. En effet, Yoheï était amoureux de Yui. Mais cette dernière lui préférait Kei. Or Kei aimait Yoheï….Leur amitié s’achève alors que Keï quitte la ville. Le manga se déroule quelques années plus tard, au lycée, lorsque Yohei, Yui et Kei se retrouvent. A une différence près : Kei est devenu Alice et cette dernière va tout faire pour que Yoheï tombe amoureux d’elle et oublie Yui.
Un triangle amoureux de prime abord classique qui trouve son originalité à travers la thématique de la transidentité. La « transformation » de Keï en Alice déroute Yoheï surtout que la jeune fille est très entreprenante.
Je suis très partagée sur cette lecture car si je trouve toujours intéressant de confronter les lecteurs à la question de la transidentité, la manière dont Welcome Back, Alice l’aborde m’a paru un peu trop perverse et toxique. En effet, Kei-Alice a un comportement malsain envers Yoheï et le manga m’a mise au final assez mal à l’aise. Pourtant les ressorts narratifs du manga était l’occasion de s’interroger de manière profonde sur l’amour et la question du genre, en amenant notamment Yoheï à se demander ce qui l’attire chez Yui et chez Kei-Alice, mais le manga insiste plutôt sur la sexualité. Il met aussi en scène une pression toxique du personnage de Kei-Alice envers ses deux anciens amis et le consentement est, de manière générale, mis à rude épreuve. Certes cela permet au lecteur de réfléchir à ces notions mais je reste un peu gênée par tout ça, mitigée.
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