Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Hachette jeunesse : Black-Moon (2005)
510 pages
Note :
Bella quitte Phoenix pour s’installer chez son père à Forks, ville pluvieuse située dans l’Etat de Washington. Au lycée, elle fait la connaissance d’Edward Cullen et ne tarde pas à découvrir que ce garçon est loin d’être comme les autres. En réalité, la famille Cullen est une famille de vampires ! Folle amoureuse d’Edward, Bella n’hésitera pas à mettre sa vie en danger pour vivre cet amour qui semble impossible.
J’avais exactement 14 ans lorsque j’ai eu la première fois entre les mains Fascination de Stéphanie Meyer. L’auteur, à l’époque n’était pas encore connue pour le succès de cette saga rebaptisée Twilight à la sortie du premier film qui adapte cette tétralogie. Aussi, c’est sans un soucis particulier que j’admets ne pas avoir accroché à Fascination lors de cette période. Et quand je dis pas, c’est vraiment pas du tout. Pour moi les personnages étaient fades, l’histoire creuse et surtout figurant dans le palmarès des meilleurs (tout de même…) « romans des éditions Harlequin ». Version Vampires.
Non vraiment, Twilight je ne pouvais pas. Sauf que dans la vie, il y a certaines situations qui font que petit à petit on est obligé de reconsidérer son jugement, parfois donné à la hâte. Alors non ce n’est pas à la sortie de la première adaptation en film en 2008 que j’ai craqué, même Robert Patinson ne m’a pas motivée à aller le voir jouer ou à me plonger dans Twilight en livre. La vérité c’est que l’autre jour, j’étais au cinéma pour aller voir le dernier James Bond (Skyfall) et la bande annonce de la deuxième partie du quatrième film de Twilight (vous suivez ?) est passée. Ne me demander pas pourquoi, ni comment mais tout d’un coup, j’ai eu envie de me plonger dans cet univers. J’ai une théorie : cette semaine je devais passer le CAPES de documentation et quoi de mieux pour se détendre que ce genre de séries de livres qui ne demande pas beaucoup de concentration. Alors je l’ai fait : j’ai loué les 4 films Twilight sortis, j’ai emprunté à la bibliothèque le premier tome de la série de Stéphanie Meyer : Fascination, donc.
Et oserais-je l’admettre, fascinée je l’ai été. Bon j’avoue j’ai d’abord regardé les films avant de me plonger dans le premier tome et je dois dire que c’est la première fois que je trouve qu’un film apporte vraiment une autre valeur à un livre. Tout d’un coup, par le jeu des acteurs dans le film je suis parvenu à replacer chacun d’entre eux tandis que je lisais. Ainsi, il m’a été possible de donner à chaque personnage une psychologie plus poussée que celle qui est présentée dans le livre. L’histoire a donc pris une autre dimension et j’ai donc réussi à me plonger dans cette étrange mais fascinante relation entre Bella et Edward.
Il n’en reste pas moins que le style de Stéphanie Meyer n’est pas vraiment des plus remarquables, disons quelconque même si je dois toutefois admettre que c’est un style agréable à lire et qui ne demande donc pas d’efforts de compréhension. Les dialogues sont nombreux et on arrive sans peine à se glisser dans l’histoire voir même parfois à s’identifier à Bella. Je concède aussi que Fascination, comme le reste de la série Twilight à se côté qui fait qu’on ne peut que se dire : « ok, mais qu’est-ce qui va se passer maintenant ? » Il y a une dynamique autour de la relation entre Bella et Edward qui intrigue parce que comme tous les amours impossibles, il va bien falloir dépasser ses limites personnelles pour atteindre son but. Au final, le premier tome de Twilight de Stéphanie Meyer se centre énormément sur les sentiments de Bella vis-à-vis d’Edward, leurs diverses rencontres, ses découvertes sur l’existence du « jeune » vampire…mais il y a aussi en fin de piste un peu de suspens, de danger qui donne au livre une dimension un peu moins figée dans le simple livre d’amour.
Stephenie Meyer dit à propos de son premier roman : « J’ai toujours admiré la capacité de certains auteurs à créer un environnement totalement imaginaire et décalé, tout en mettant en scène dedans des personnages si profondément humains qu’ils rendent la situation vraisemblable. J’ai essayé de créer la même impossible réalité dans ce roman« . Et au regard de ma lecture je trouve que son pari est finalement très réussi.
En effet, Twilight est aux vampires ce qu’Harry Potter fut au monde de la magie, il casse le mythe du méchant vampire qui ne vit que dans l’ombre, se transforme en chauve-souris, tue les femmes (même si les Cullen sont sur ce point une exception), là où Harry Potter avait lui aussi transformé notre vision des sorciers. Il n’y a donc finalement pour moi rien d’étonnant au succès Twilight et à l’engouement des adolescents et moins adolescents pour cette série. Je considère néanmoins comme très important de coupler cette lecture aux films qui constituent, je le répète une vraie complémentarité avec le livre même si dans le genre c’est aussi souvent clichés. Meyer n’échappe pas aux clichés dans sa série, les films n’ont plus mais je trouve à bien y réfléchir que c’est une lecture que je recommanderai à des adolescents qui aiment les mondes un peu obscurs, ont envie d’une belle histoire d’amour un peu mystérieuse, d’un peu de frisson, le tout dans un style facile et agréable à lire. Parfait donc pour ceux qui ne lisent pas beaucoup et pour développer, mine de rien, le plaisir de lire des adolescents !
La génération Harry Potter est aujourd’hui aussi la génération Twilight (et une autre devient juste, la génération Twilight…)