Age : 12-15 ans
Éditeur : L’Ecole des loisirs ( 2022 )
300 pages
Note :
Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.
Les critiques sont aussi unanimes que dithyrambiques pour ce premier tome de Mémoires de la forêt. Je me suis donc à mon tour aventurée dans la forêt de Béllécorce, à la découverte de l’histoire de ces animaux qui nous ressemblent tellement. Très vite, je me suis laissée embarquer par le périple qu’Archibald Renard et Ferdinand Taupe vont vivre afin de comprendre ce qu’il est advenu de Maude, l’amoureuse de Ferdinand. En revenant sur les lieux du passé de la taupe avec pour seul guide quelques vieilles photographies, en croisant des personnages variés et enfin en découvrant au fil des échanges l’histoire de Ferdinand Taupe et Maude, ce premier tome de Mémoires de la forêt ne peut que toucher son lecteur.
J’ai beaucoup aimé la délicatesse avec laquelle Mickaël Brun-Arnaud aborde la maladie d’Alzheimer et ses conséquences, à travers ce qui ce nomme dans son roman la maladie de l’oubli-tout. L’auteur, qui a pendant dix ans travaillé auprès de patients touchés par cette maladie, la dépeint avec beaucoup de sensibilité et sans nier ses effets dramatiques sur ceux qui en sont atteints, tente aussi d’en faire ressortir des aspects plus positifs. Il nous invite, dans tous les cas, à faire preuve de patience et d’attention, à ne pas rejeter celui qui en est atteint mais plutôt à accepter la maladie. Ferdinand Taupe est un personnage terriblement attachant et son compère Archibald Renard est d’une profonde humanité.
Le style d’écriture de Mickaël Brun-Arnaud fait également de cette lecture un véritable coup de coeur. J’ai beaucoup aimé la manière qu’il a de raconter les péripéties de ses héros et l’humanisme qui ressort de chacun des multiples personnages de cette aventure. J’ai particulièrement aimé les expressions que certains sortent à tout bout de champ, contribuant à leur donner une véritable identité et personnalité. Pomme alors, ce livre est vraiment chouette, ne passer pas à côté !