Age : 12- 15 ans
Éditeur : Castelmore (2014)
320 pages
Note :
Hadrien et Adrien sont deux garçons de treize ans qui habitent à quelques kilomètres l’un de l’autre, en Picardie. Ils ont des problèmes à l’école, à la maison et avec les filles, comme la plupart des garçons de leur âge. Il n’y a qu’une seule chose qui les sépare : Hadrien vit en 1914 et Adrien en 2014. Leurs destins vont mystérieusement se mêler, leur permettant d’échanger du courrier alors qu’ils croient chacun écrire à un cousin éloigné ! Lorsqu’ils comprennent ce qu’il se passe, Adrien se rend alors compte qu’il doit prévenir Hadrien que la Grande Guerre est sur le point d’éclater et qu’il doit à tout prix se mettre à l’abri !
Quand j’ai commencé 14-14 je ne m’attendais pas à dévorer ce roman en deux soirées. Pourtant, c’est bien par la « faute » de 14-14 que je suis restée veiller plus tard que d’habitude…Je me suis tout simplement laissée petit à petit captiver par le quotidien, pourtant bien ordinaire, d’Hadrien et Adrien. Le bon rythme de l’histoire, les chapitres courts, les deux ados sympathiques et l’écriture très fluide de Silène Edgar et Paul Beorn, n’y sont sans doute pas pour rien…
14-14 aborde de manière judicieuse le début de la première guerre mondiale avec cette idée originale d’échanges de lettres à 100 ans d’écart. Une boîte aux lettres magique qui permet à Hadrien et Adrien de communiquer à la même « période » tout en présentant chacun leur univers respectif.
Paul Beorn et Silène Edgar montrent aux lecteurs à quel point la vie des deux adolescents est très différente. La confrontation du futur et du passé est ainsi bien vue sur des thématiques comme l’accès à l’école, les modes de vie, l’évolution de la société, de la médecine…Un livre qui se pare donc d’une petite leçon d’histoire ludique.
Mais au delà de ces différences, 14-14 montre aussi que les préoccupations des ados, même à 100 ans d’écart, restent parfois inchangées : amitié, amour, relation familiale, école…sont autant de sujets qui rythment les échanges d’Hadrien et Adrien. Des points de convergence pour les deux nouveaux amis qui entraînent aussi une certaine connivence avec le lecteur : ce dernier pourra aussi bien s’identifier à Hadrien qu’Adrien.
La partie consacrée au début de la Première guerre mondiale est moins importante que je ne pensais et sert surtout de prétexte. On ne s’en formalisera pas car ce roman amorce quelques pistes historiques et est ainsi accessible à tous, dés 12 ans environ. Il n’est ainsi pas nécessaire d’avoir de grandes connaissances sur le sujet pour apprécier le « message » de 14-14.
Au final, on retiendra que 14-14 est, au delà d’un roman sur la première guerre mondiale, une belle histoire d’amitié entre deux adolescents. Une amitié à travers le temps qui marquera et changera l’existence (voire le destin) d’Hadrien et Adrien.
Une histoire passionnante, qui se lit très vite, dés qu’on est prit par le quotidien des deux garçons et leurs échanges.
En quelques mots :
Pris par les échanges épistolaires et le quotidien d’Hadrien et Adrien à 100 ans d’intervalle, le lecteur de 14-14 fait de ce roman une lecture éclair. On ne peut que s’attacher aux deux personnages principaux et on établit avec chacun d’eux une certaine connivence. Le rythme de l’histoire est bon, le texte est fluide et bien écrit, les deux ados sont sympathiques et l’histoire est intéressante et bien construite.
14-14 met judicieusement en scène la confrontation du monde du début du 20ème siècle avec celui du 21ème siècle pour pointer les différences et les similitudes. Une confrontation bien vue qui fera, on l’espère, évoluer le regard des ados d’aujourd’hui sur leur univers. Un roman qui aborde la Première guerre mondiale mais aussi, et surtout, l’amitié.